Les acteurs
Florence Limon
Comédienne, chanteuse, metteur en scène, enseignante.
Florence Limon commence le piano à l’âge de cinq ans, étudie la musique, le chant puis commence l’art dramatique au théâtre de l’Atelier avec Jean Darnel.
Mais, à vingt ans, son envie d’apprendre, de découvrir, de progresser, est liée au désir impérieux d’expérimenter, d’agir, de vivre les choses « en vrai » ! Elle est admise dans le choeur lyrique professionnel du Théâtre musical du Châtelet ; son école sera donc la scène, les longs ateliers de recherches qui précèdent le travail de répétitions, le travail de tous ceux qu’elle côtoie, qu’elle observe et questionne passionnément.
Choriste ou soliste, chanteuse-comédienne, elle aborde toutes les formes : l’opérette, l’opéra baroque, le théâtre-musical contemporain, sous la direction musicale, scénique ou chorégraphiques de William Christie, Jean-Claude Malgoire, Pier Luigi Pizzi, Marcel Bozonnet, René Allio, Marilu Marini, Pierre Barrat, Adriano Sinivia… Autant d’artistes, de rencontres, de sensibilités différentes qui contribuent à sa formation et nourrissent sa pratique et sa réflexion artistique.
Sa trajectoire se construit dans un constant appétit de jouer, de partager, de transmettre, de découvrir. Elle enseigne, met en scène, organise des stages, des ateliers avec toujours l’idée de croiser les expériences, les styles, les personnes, les compétences, les âges : professionnels et amateurs, musiciens, comédiens, danseurs, et l’envie de faire naître l’énergie du groupe et sa créativité.
Dès 1991, elle chante avec plusieurs ensembles vocaux : Sagittarius, Les Demoiselles de Saint-Cyr, et l’Ensemble Organum, puis elle devient membre permanent de De Caelis, dirigé par Laurence Brisset : un ensemble vocal de cinq voix de femmes a cappella, spécialisé dans la polyphonie médiévale et contemporaine, qui se produit en France et en Europe, et enregistre de nombreux disques salués par la critique. (1998-2014)
Parallèlement, sa rencontre en 1990 avec Mathias Schillmöller, passionné par les correspondances entre les arts, la conforte dans son envie de créer des spectacles pluridisciplinaires. Ensemble, ils proposent des promenades poétiques et musicales dans Paris, animent des ateliers créatifs pour des jeunes et des amateurs, conçoivent et réalisent au sein de la Compagnie Trompe-oeil des spectacles thématiques (1994 – 2002).
Actuellement elle participe au programme Les Bavardes, de l’Ensemble de Caelis, mis en scène par Eric Louviot, musiques et textes de J. Cage, J. Rebotier et G. Luca (en tournée).
En septembre 2017 elle répond à l’invitation de jouer Le Testament du Père Leleu, de Roger Martin du Gard, dans la demeure de l’écrivain pour les Journées européennes du patrimoine 2018. Elle rencontre Stephan Hersoen, pour lui proposer les rôles de Lexandre et Leleu (prévus par Martin du Gard pour un seul comédien). L’entente autour de valeurs communes et d’expériences parallèles, est immédiate, joyeuse et solide. La direction d’acteur et la mise en scène du Testament se fait, naturellement, ensemble, dans une complicité exigeante ; elle fait naître aussi le désir de prolonger cette rencontre avec d’autres projets.
Stephan Hersoen
Comédien, metteur en scène, réalisateur, coach.
C’est en 1977, à Niamey, au Niger, que je découvre des sensations d’extase, alors que j’entends le public rire au fil des sketches de Bedos, que j’égrène dans un spectacle. Je comprends alors que la scène est l’endroit d’une expression intense et sans limites.
De retour en France, après de nombreuses années passées en Afrique, je suis des études d’informatique. Puis je bifurque très vite vers mes amours : le théâtre.
J’ai la chance de rencontrer Jean Davy avec lequel je travaille le répertoire classique. Et Loren Russel, qui m’amène sur le terrain de l’Actor Studio. Puis je suis formé au cours Florent.
Curieux, j’explore toutes les formes d’expression théâtrale.
Tous les projets « hors cadre » me confortent dans mon autonomie et mes valeurs. Ainsi je demande, par exemple, à Jean Bernard, sculpteur et ami, de mettre en scène Finalement Quoi de Philippe Madral : un monologue révélant ma palette de jeu. Grâce à Jean Bernard j’apprends la rigueur et la liberté de se dépasser. Notre collaboration continue depuis 1999.
Je participe également aux mises en scènes d’Olivier Courbier ( Les Fourberies de Scapin, Les Diablogues de Dubillard, Les caprices de Marianne…) durant quelques années. Je profite de l’espace du Théothéâtre pour entreprendre un travail de metteur en scène avec des pièces issues du répertoire de Labiche, Feydeau, Courteline…
En parallèle, je réalise des films pour Quadrimage, une société d’audiovisuel.
De stage en écriture et réalisation de documentaire, en montage AVID, je poursuis mon chemin de comédien en produisant la pièce de Liliane Atlan, Monsieur Fugue ou le mal de Terre.
En 2006 je suis choisi pour jouer une publicité de Total.
En 2009, je quitte Paris pour m’installer à Fresnay-sur-Sarthe. J’y fonde le festival Les Tréteaux d’Eté. J’y mets en scène des textes de Denise Bonal, Roger Vitrac, Jean Anouilh, Molière… et des créations originales. J’y interprète des textes de Kressman Taylor, de Hanock Levine… Je crée au même moment l’École de théâtre des Alpes mancelles où j’interviens dans des ateliers destinés à un public allant de 7 ans à… !
En 2010, je suis dirigé dans le dernier opus de Jean-Marc Barr et Pascal Arnold : Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui.
De 2015 à 2017, je participe aux résidences de la compagnie du Butor qui donne lieu à deux créations originales.
En 2018, Florence Limon me propose de la suivre dans l’aventure du Testament du père Leleu de Roger Martin du Gard. J’accepte.
J’accepte parce que notre rencontre installe une réciprocité immédiate. Puis une exigence de point de vue et de travail. Je partage sa considération du métier et son enthousiasme.
Au fil des répétitions et de nos échanges, il m’est apparu évident que nous allons bientôt mettre en chantier de nouveaux projets. J’apprécie son humanisme.
Damien Houdebine
Paysan-comédien ou l’inverse, Damien Houdebine est petit-fils de paysans et fils de boulanger-pâtissier.
Il réunit ces deux métiers dans sa ferme où il fabrique du pain bio au levain naturel, depuis dix ans.
Comédien formé au jeu théâtral par le travail de l’improvisation, il coorganise le festival des Tréteaux d’Eté, à Fresnay-sur-Sarthe. Il a joué des textes de Jean-Michel Ribes et Denise Bonal, notamment…
En 2018 il fonde la compagnie « Nestor et nous » dont le premier spectacle boulanger et comique, La miche qui rit, sera créé en 2019.
Il inscrit son action paysanne, militante et artistique dans la dynamisation de campagnes ouvertes et vivantes.